Inside COP

#InsideCOP J7 : Un petit tour du côté des actions des représentants des ONG

Du 30 novembre au 11 décembre a lieu au Bourget, en Seine-Saint-Denis la COP21. Les 7000 représentants des 196 signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique se réunissent afin de mettre sur pied un accord universel de lutte contre le changement climatique. Cinq jeunes écologistes ont réussi à se faufiler à l’intérieur du centre de conférence. Chaque soir, ils racontent à la Souris Verte leur journée #insideCOP.

Retrouvez ici les récits des jours précédents.

Raphaëlle COPO21Raphaëlle, en pleine forme après quelques heures de sommeil, pour cette deuxième semaine de COP.

Souris verte : Bonjour Raphaëlle, merci de te prêter (encore une fois) au jeu des interviews. Entrons dès maintenant dans le vif du sujet, ce qui taraude nos lecteurs… Où en est-on dans l’accord ?
Raphaëlle : L’accord est à la fois (comme le disent les médias) très bon et très mauvais. Il subsiste une palette de possibilités –positives- étendue. Par exemple : s’attache t-on à établir un objectif à 1.5 ou 2° ? A un horizon 2060, 2080, plus, moins ? Quel niveau de carbonisation est acceptable ? En l’état actuel des choses, il y a encore une marge d’amélioration énorme !
De plus, plusieurs points restent pour le moment en suspens. Ces points concernent principalement le Fond vert. On s’interroge sur plusieurs éléments :

  • Si deux fonds sont créés : un fond adaptation et un fond vert qui serait alors plus tourné vers la réparation des dégâts climatiques… enfin, la distinction reste encore vague. Et si deux fonds sont effectivement créés, comment orienter les promesses de financement déjà annoncées par les Etats ? La secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, Christiana Sigueres a elle-même évoqué son scepticisme face à cette répartition.
  • La question du contrôle et de la répartition des fonds aux pays touchés par le changement climatique reste vague.
  • Le problème du renouvellement des fonds. C’est bien beau participer maintenant au fond vert mais les problèmes liés au changement climatique ne vont pas s’arrêter une fois qu’un accord sera trouvé. Il faut réfléchir sur l’approvisionnement à long terme de ce fond.

SV : La question du jour : Décarbonisation ou décarbonation ?
Raphaëlle : Hahah les deux sont acceptés. Tous le monde hésite un peu sur le terme à employer, même François Hollande butte sur ce mot !

SV : Comment peut-on faire bouger cet accord ?
Raphaëlle : Essentiellement par des actions car le lobbying envers les politiques n’est pas vraiment la spécialité des YOUNGO.
Depuis ce matin beaucoup d’actions ont eu lieu.

  • Il y en a notamment eu quelques unes concernant les droits humains.
  • Une autre qui a dénoncé ENGIE [un des sponsors de la COPOOO21 spécialiste du greenwashing] et ses fausses solutions. Des représentants de la société civile se sont tenus devant la session dans laquelle ENGIE qui exposait ses « solutions pour le climat » en dénonçant les paradoxes et mensonges de l’entreprise avec des pancartes. Cette action assez simple a été bien relayée dans les médias et a fait s’interroger beaucoup de personnes de passage sur les motivations d’ENGIE. Une réussite !

Action simple et efficace !

  • Une dernière action chouette aujourd’hui portait sur la limite 1.5/2°. A l’entrée de la COP, les représentants étaient invités à prendre le tapis vert des 1.5° ou le tapis rouge des 2° et de toutes les conséquences désastreuses qui en découleront.

SV : Super toute cette émulation !
Pour finir sur une (autre) note optimiste, as-tu un moment de grâce à nous faire partager ?
Raphaëlle : Toujours. Ce soir Léa [qui fait aussi partie de la délégation des JE] est au comité de Paris. Cette séance de plénière est un peu spéciale car, une fois n’est pas coutume, elle est ouverte aux négociateurs ET aux représentants de la société civile [aussi appelés observateurs]. En revanche, les médias n’y sont pas conviés. Cela nous met un peu de baume au cœur d‘être reconnus et de pouvoir entrer dans ce lieu de négociations.
Ah et j’ai un deuxième coup de cœur pour aujourd’hui ! La présidence de la COP, c’est à dire la France, a financé le voyage d’un certain nombre de jeunes militants internationaux. Ces jeunes sont des représentants d’associations environnementales de leurs pays qui avaient obtenu des accréditations mais qui n’avaient pas les financements pour y venir. Bon point pour la France.

SV : Merci pour toutes ces niouz #InsideCOP Raphaëlle, à bientôt et bonne COP-continuation !

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