Dans le cadre de son tour de France, la rédac de la souris verte remonte toujours plus au Nord et s’arrête aujourd’hui à Lille pour interviewer André.
Rédac SV : Salut André, ça va ? Qui es-tu ?
Salut à toi Souris Verte ! Difficile question que celle de l’identité, qui suis-je ? Peux-t-on se résumer à un prénom (André), un age (24 ans), un statut matrimonial (Pacsé sans enfant), un travail (Assistant d’exploitation dans le transport de voyageurs), à des occupations (le cinéma, le badminton), à un engagment (co-coordinateurs des JE Lille) ? Même avec un millier de question je serai ça, mais pas que …
Rédac SV : Tu es donc engagé à Lille dans la politique de ta ville. Quel est ton ressenti ? Quels sont les enjeux à Lille ?
Je ne vais citer qu’un seul enjeu, parmi tant d’autres, celui du transport. C’est une problématique qui m’a toujours tenu très a coeur. Lille et sa métropole compte près de 1,2 millions d’habitants répartis sur 85 communes. Je vous laisse imaginer la complexité des flux de passagers chaque jour.
D’autant plus qu’au regard des nombreuses inquiétudes environnementales, sociales et économiques que nous connaissons et dont nous promet l’avenir, le transport un axe de travail fondamental.
Entre TER, Métro, Tram, Bus, Autocar, Vélo, Voiture, et Piéton il faut trouver le bon équilibre, et c’est la que tout se complique. Rassembler tous les besoins pour y répondre avec l’exigence du service public est un casse tête sans fin, mais de forts engagements politiques et individuels permettraient d’améliorer notre cadre de vie. Je pense par exemple à l’accès gratuit des transports en communs d’un coté, et la volonté de laisser sa voiture personnel en faveur d’autre mode de l’autre côté. Je ne pense pas qu’on l’on devrait supprimer totalement la voiture des villes, et mettre tout le monde sur un vélo, mais chaque mode doit prendre une juste place. La voiture sera nécessaire encore pour les livraisons, les véhicules d’urgence, pour des PMR, ou même pour aller faire ses courses parfois, mais elle ne doit pas être un automatisme. Évidement, ces changements sont d’avantage des basculement idéologique que de simple préconisations. C’est là que les pouvoirs publics ont leur rôle, en favorisant et en proposant les services alternatifs. Notre rôle à nous, acteur de la société civile c’est de faire ce lien entre usagers et décideurs.
Rédac SV : Pourquoi tu as choisi de ne pas t’investir dans la politique de ta ville en tant que colistier de Lise Daleux candidate EELV à Lille.
Je suis engagé avec les JE, c’est une asso’ qui se veut autonome vis à vis d’EELV, je préfère pour le moment m’investir pour des valeurs et sans la contrainte de l’élection plutôt que pour un parti et une tête de liste ou l’on agit toujours avec les élections en tête.
Rédac SV : Est-ce qu’il existe un projet intéressant, qui te tient à cœur qui a été mené durant le dernier mandat ?
Il y’a plusieurs projets qui ont suscité mon intérêt, certains négativement, et d’autres positivement. Si je devais choisir un seul projet à souligner ce serait le Vélo-Libre-Service : v’lille ! Il a fallut attendre 2011 pour le voir arrivé enfin. Et les résultats sont impressionnant : 1 million de locations en moins de 6 mois, 15 000 abonnées la première année, une moyenne de rotation proche des 10 utilisations par vélo et par jour, le vélo représenterait en 2013 près de 30% de la part modale au centre ville contre 5 % en 1999 selon la DAV (principale association de promotion du vélo à Lille).
Rédac SV : Demain, comment tu vois ta ville ?
Dans l’idéal ? Lille verte … Un max de rue en zone partagé, pas de bruit de circulation, des pistes cyclables, des trams, des bus partout. Des vies de quartier animés, une mixité sociale respecté, des espaces verts, des espaces culturels animés, des conseil de quartier décisionnaire, une démocratie locale exemplaire, etc, etc.