Du 22 au 25 Mai 2014, les électeurs des 28 états membres de l’Union Européenne vont élire les 751 députés Européens au sein du Parlement Européen. Mais il se passe quoi au fait un peu partout en Europe ? Comment les jeunes militants voient-ils l’Europe, l’engagement politique et les enjeux politiques des élections ? On a posé la question à plusieurs militants, pour notre Tour d’Europe, et aujourd’hui c’est Vincent de France qui nous répond !
Ecosprinter / Souris Verte : Salut Vincent, ça va ? Qui es-tu ? D’où viens-tu ?
Vincent : Çavabienettoi ? Vincent Herbuvaux est étudiant en géologie à la faculté des sciences de Nancy. Il est adhérent à EELV depuis 2009 et a aujourd’hui 24 ans. Il est ancien coordinateur fédéral des Jeunes Ecologistes, actuellement conseiller municipal et membre du bureau de la communauté urbaine du Grand Nancy.
Ecosprinter / Souris Verte : Qu’est-ce qu’être Européen pour toi ?
Vincent : C’est être citoyen de l’Union Européenne. C’est avoir des valeurs communes comme les droits de l’Homme, le respect de la vie des autres, des minorités, le droit à la protection, notamment sociale. C’est défendre la laïcité, la liberté d’information et d’expression. Mais être européen c’est aussi être au cœur d’une grande diversité culturelle et linguistique.
Ecosprinter / Souris Verte : Quelle est la situation dans ton Euro-région ? Qui sont les candidats ? Quelle est la dynamique ?
Vincent : Dans mon Euro-région (Est), la situation est extrême. Extrême par la poussée du FN qui est attendu comme ayant le meilleur résultat. Extrême par le néant médiatique autour de la campagne des européennes, ce qui contraste beaucoup avec les attentes des gens que je peux rencontrer dans la rue lorsqu’on parle des élections à venir le 25 mai. Ils sont en attente d’informations et sont très contents de rencontrer des écologistes et de découvrir nos solutions pour l’Europe.
La campagne dans le grand Est, se fait plutôt au rabais avec Nadine Morano, Florian Philipot et Edouard Martin qui comptent surtout sur leur célébrité pour faire un « score » alors qu’ils ne semblent porter que peu d’intérêt à l’Europe, la campagne s’en ressent par leur absence et le champ libre qu’ils nous laissent avec Sandrine Bélier.
Ecosprinter / Souris Verte : Les élections européennes sont les élections les moins populaires. Pourtant, même avec des eurodéputés loin à Bruxelles et Strasbourg, les conséquences sur l’Europe sont visibles. As-tu des difficultés à parler d’Europe autour de toi ?
Vincent : Dans mon eurorégion, Strasbourg et Bruxelles sont très proche, voire même sur place et plus proche que Paris en tout cas. Je ne pense pas que la distance soit la question. Lorsque je parle d’Europe autour de moi, les gens sont très demandeurs et ravis de parler d’un sujet qui n’est abordé nulle part ailleurs mais qui est très naturel pour les gens de ma génération qui n’imaginent pas un monde sans l’UE. La solution pour mieux impliquer les citoyens au fonctionnement de l’UE c’est parler plus d’UE, dans les médias de masse notamment.
Ecosprinter / Souris Verte : Est-ce qu’il existe un projet intéressant qui a été mené durant le dernier mandat en Europe ?
Vincent : L’harmonisation des chargeur téléphoniques ! #blague Le combat pour les libertés informatiques et le respect de la vie privée avec le refus du traité ACTA. Ce combat se prolonge aujourd’hui avec la préparation du traité TAFTA sur l’accord commercial trans-atlantique avec les Etat Unis dont la portée est encore bien plus étendue et dont le potentiel est encore pire qu’ACTA.
Ecosprinter / Souris Verte : Demain, comment tu vois ton Europe ?
Vincent : Ma vision de l’Europe, c’est une Europe fédérale. Avec une Europe renforcée, où il y aurait plus de démocratie, avec un président élu par le peuple. Où il y aurait une vraie politique fiscale et pas seulement monétaire, où il y aurait une vraie politique militaire et diplomatique, ce qui permettrait de faire des économies militaires pour financer plus d’éducation, par exemple, tout en pesant plus au niveau mondial (voire galactique !). Une Europe où il y aurait de vraie politiques communes, concernant la transition énergétique (qui permettrait de créer environ 3 millions d’emplois d’ici à 2030), une taxe sur l’importation aux frontières de l’Europe, ce qui permettrait aussi de préserver l’emploi ici tout limitant l’aberration de transporter partout autour de la Terre des produits avant de les consommer alors qu’on peut les produire à coté de chez nous, localement.